167. Un moment de paix, quelque part hors du cours du temps
Le 31 décembre 2008.
Un train file vers l'ouest. A peine ballotté par la trajectoire presque linéaire de la navette qui fuit dans la nuit, traversant l'espace avec une paisible vivacité.
Changement de piste. A mes oreilles parviennent les notes d'une voix calme, douce, apaisante. Un chant léger qui transporte tout mon être sans lui imposer le moindre mouvement.
Un train file vers l'ouest. A peine ballotté par la trajectoire presque linéaire de la navette qui fuit dans la nuit, traversant l'espace avec une paisible vivacité.
Changement de piste. A mes oreilles parviennent les notes d'une voix calme, douce, apaisante. Un chant léger qui transporte tout mon être sans lui imposer le moindre mouvement.
Morlaix.
De puissants projecteurs éblouissent les grandes arches du viaduc d'une lumière sèche. Son immense silhouette se détachant sur les ombres de la nuit renvoit des flots pâlis.
Pendant un instant j'étais ailleurs, hors du temps, hors du monde.
J'ai réussi, j'ai encore capté un fragment d'éternité.