Je hais les préfaces
Au passage j'en profite pour créer une nouvelle catégorie... genre je m'instruis je lis des bouquins tout ca...
C'est bien simple, je ne suis guère coutumier de la littérature, même si c'est pas l'envie qui manque. Or, si vous avez suivi, je suis actuellement allé me perdre en Finlande [où je me fais grave chier le week-end, c'est dit].
Bref pour tuer le temps et tromper l'ennui je me suis mis à la lecture. Cool non ?
Et en tombant sur une préface de Francoise Gerbot pour Lettre à un otage de St-Exupéry, je me suis rappelé avec nostalgie l'étonnement tout empreint de fausse naïveté de ma prof de francais de seconde, devant une classe composée de moins d'un quart de futurs littéraires [et ce n'est pas peu dire] : "Vous ne lisez jamais les préfaces ?". "Vous ne lisez jamais" aurait été plus pertinent pour une bonne part d'entre nous d'ailleurs.
D'ailleurs la préface de Lettre s'intitule plus exactement "Notice", ce que je trouve assez fendard quand on y réfléchit. Bah oui, pour moi une notice ca reste un mode d'emploi. "Alors pour lire ce livre, vous faites courir vos yeux sur les pages, de gauche à droite et de bas en haut et vous tournez les pages". Bref.
Alors déjà le texte n'est pas long (Lettre à un otage se lit en 40min environ [et je reste généreux] pour qui n'a pas subi d'ablation du cortex) (ou alors j'ai eu droit à des morceaux choisis, mais je ne pense pas), et la "Notice" [muahaha] le rallonge d'une bonne moitié. Mais peut-on raisonnablement parler d'une introduction à un bouquin quand on vous en fait une analyse ? Le plaisir de la lecture en fut presque gâché.
Le pire [pour l'instant] reste à mes yeux la préface des Histoires Extraordinaires d'Edgar Poe [sur lesquelles je reviendrais plus tard] et qui là s'intitule illégitimement "Introduction", rédigée par Michel Zéraffa. Alors, dois-je blâmer l'introducteur ou l'éditeur ? Parce que cette "Introduction" n'est pas forcément désagréable, mais il s'agit là plus d'une analyse de l'oeuvre de Poe et de sa resituation dans le contexte qu'une introduction.
Ce qui m'a profondément décu, c'est qu'on ose désigner comme Introduction [donc un texte censé être lu avant l'oeuvre] une telle amputation du plaisir de découvrir l'oeuvre telle qu'elle est. Et au passage le sacrifice de l'intrigue de Double assassinat dans la rue Morgue que certes beaucoup connaissent car cette nouvelle fut précurseur(e) dans le genre du polar est à mon sens monstrueux.
Un peu comme quand vous n'avez pas vu tel film, et que sous prétexte que beaucoup de gens l'ont vu, on vous en raconte toutes les ficelles juste avant que vous ayez inséré votre dévédé dans votre lecteur, prêt à combler ce manque culturel.
Bref j'enrage. En plus j'ai été décu par Murders in the Rue Morgue. Je préfère la chanson que Steve Harris en a faite (éponyme, de Iron Maiden, 1981).
Et les postfaces c'est pour les chiens ? [c'est dit ^^]
C'est bien simple, je ne suis guère coutumier de la littérature, même si c'est pas l'envie qui manque. Or, si vous avez suivi, je suis actuellement allé me perdre en Finlande [où je me fais grave chier le week-end, c'est dit].
Bref pour tuer le temps et tromper l'ennui je me suis mis à la lecture. Cool non ?
Et en tombant sur une préface de Francoise Gerbot pour Lettre à un otage de St-Exupéry, je me suis rappelé avec nostalgie l'étonnement tout empreint de fausse naïveté de ma prof de francais de seconde, devant une classe composée de moins d'un quart de futurs littéraires [et ce n'est pas peu dire] : "Vous ne lisez jamais les préfaces ?". "Vous ne lisez jamais" aurait été plus pertinent pour une bonne part d'entre nous d'ailleurs.
D'ailleurs la préface de Lettre s'intitule plus exactement "Notice", ce que je trouve assez fendard quand on y réfléchit. Bah oui, pour moi une notice ca reste un mode d'emploi. "Alors pour lire ce livre, vous faites courir vos yeux sur les pages, de gauche à droite et de bas en haut et vous tournez les pages". Bref.
Alors déjà le texte n'est pas long (Lettre à un otage se lit en 40min environ [et je reste généreux] pour qui n'a pas subi d'ablation du cortex) (ou alors j'ai eu droit à des morceaux choisis, mais je ne pense pas), et la "Notice" [muahaha] le rallonge d'une bonne moitié. Mais peut-on raisonnablement parler d'une introduction à un bouquin quand on vous en fait une analyse ? Le plaisir de la lecture en fut presque gâché.
Le pire [pour l'instant] reste à mes yeux la préface des Histoires Extraordinaires d'Edgar Poe [sur lesquelles je reviendrais plus tard] et qui là s'intitule illégitimement "Introduction", rédigée par Michel Zéraffa. Alors, dois-je blâmer l'introducteur ou l'éditeur ? Parce que cette "Introduction" n'est pas forcément désagréable, mais il s'agit là plus d'une analyse de l'oeuvre de Poe et de sa resituation dans le contexte qu'une introduction.
Ce qui m'a profondément décu, c'est qu'on ose désigner comme Introduction [donc un texte censé être lu avant l'oeuvre] une telle amputation du plaisir de découvrir l'oeuvre telle qu'elle est. Et au passage le sacrifice de l'intrigue de Double assassinat dans la rue Morgue que certes beaucoup connaissent car cette nouvelle fut précurseur(e) dans le genre du polar est à mon sens monstrueux.
Un peu comme quand vous n'avez pas vu tel film, et que sous prétexte que beaucoup de gens l'ont vu, on vous en raconte toutes les ficelles juste avant que vous ayez inséré votre dévédé dans votre lecteur, prêt à combler ce manque culturel.
Bref j'enrage. En plus j'ai été décu par Murders in the Rue Morgue. Je préfère la chanson que Steve Harris en a faite (éponyme, de Iron Maiden, 1981).
Et les postfaces c'est pour les chiens ? [c'est dit ^^]