Charles Bukowski - Women
Bon alors c'est officiel, je ne comprends pas l'engouement que suscite Bukowski, et je ne le comprendrais peut-être jamais.
J'ai lu sur un site Internet la "critique" de quelqu'un qui considérait Bukowski comme "le plus grand auteur américain du XXè". Rien que ca. Bah non, avec moi ca prend pas.
Alors, comme dirait Ardisson, le pitch :
Women est un récit quasiment autobiographique qui raconte la vie d'un auteur partagé entre ses deux plus grandes passions : l'alcool et les femmes, enfin le sexe surtout. Parce que des sentiments il en a pas ou très peu. Et pour changer de temps en temps, il va jouer aux courses ou assister à un match de boxe. Tout en trouvant quelques journées pour faire des lectures de ses oeuvres qui lui paient de quoi vivre, enfin surtout de quoi boire. Parce que tout est là : le récit est un interminable slalom entre le sexe et l'alcool. Alors ca tient vingt, trente pages. Mais au final, c'est lourd. De temps en temps ca lui arrive de raconter autre chose, genre un truc un peu intéressant. Mais fatalement il retombera dans ses vices.
Alors non seulement il y a des fautes évidentes dans la traduction, mais en plus de ca, comme l'activité du personnage principal est fortement limitée dans son originalité, le vocabulaire employé est [très] redondant. Et puis le style d'écriture "brut", même s'il est facile à lire, est terriblement ennuyeux par son manque de personnalité. Bukowski ne mâche pas ses mots et c'est plutôt bien, à la facon de Davy Mourier [ouah la référence], il dit "bite" quand il a envie, ca le gène pas outre mesure.
Mais au final le récit est plat, creux, vide. Il ne se passe en fin de compte pas grand-chose, les seules variables que Bukowski s'autorise sont les variétés d'alcool [bière, vin, vodka ?] et les prénoms des filles faciles qu'il trombonne [parce qu'il y a pas d'autre mot moins vulgaire]. Franchement on s'emmerde. Et pour couronner le tout, malgré une introduction un peu légère, la conclusion est complètement absente. Ca finit de manière complètement abrupte, sans plus de raison que ca n'avait commencé.
Le seul truc bien dans ce bouquin, c'est que ca fait du bien à l'ego. Parce que suivre pendant 300 pages les tribulations perverses d'un connard alcoolique doublé d'un monstrueux phallocrate, ca aide à se sentir un homme juste et bon, et c'est pas peu dire.
Bref vous l'aurez compris, je n'aime pas Bukowski. C'est mal écrit et les vides intersidéraux qui constituent le scénario sont immanquablement remplis par des histoires de beuverie et de baise.
Quand j'y repense, j'ai été dur avec Poe. Parce que pour Bukowski les mots ne sont pas assez forts en comparaison pour exprimer ce que je ressens.
Allez, parce que je vous aime bien, et puis parce que j'ai eu cette chanson dans la tête à chaque fois que je lisais la couverture :
J'ai lu sur un site Internet la "critique" de quelqu'un qui considérait Bukowski comme "le plus grand auteur américain du XXè". Rien que ca. Bah non, avec moi ca prend pas.
Alors, comme dirait Ardisson, le pitch :
Women est un récit quasiment autobiographique qui raconte la vie d'un auteur partagé entre ses deux plus grandes passions : l'alcool et les femmes, enfin le sexe surtout. Parce que des sentiments il en a pas ou très peu. Et pour changer de temps en temps, il va jouer aux courses ou assister à un match de boxe. Tout en trouvant quelques journées pour faire des lectures de ses oeuvres qui lui paient de quoi vivre, enfin surtout de quoi boire. Parce que tout est là : le récit est un interminable slalom entre le sexe et l'alcool. Alors ca tient vingt, trente pages. Mais au final, c'est lourd. De temps en temps ca lui arrive de raconter autre chose, genre un truc un peu intéressant. Mais fatalement il retombera dans ses vices.
Alors non seulement il y a des fautes évidentes dans la traduction, mais en plus de ca, comme l'activité du personnage principal est fortement limitée dans son originalité, le vocabulaire employé est [très] redondant. Et puis le style d'écriture "brut", même s'il est facile à lire, est terriblement ennuyeux par son manque de personnalité. Bukowski ne mâche pas ses mots et c'est plutôt bien, à la facon de Davy Mourier [ouah la référence], il dit "bite" quand il a envie, ca le gène pas outre mesure.
Mais au final le récit est plat, creux, vide. Il ne se passe en fin de compte pas grand-chose, les seules variables que Bukowski s'autorise sont les variétés d'alcool [bière, vin, vodka ?] et les prénoms des filles faciles qu'il trombonne [parce qu'il y a pas d'autre mot moins vulgaire]. Franchement on s'emmerde. Et pour couronner le tout, malgré une introduction un peu légère, la conclusion est complètement absente. Ca finit de manière complètement abrupte, sans plus de raison que ca n'avait commencé.
Le seul truc bien dans ce bouquin, c'est que ca fait du bien à l'ego. Parce que suivre pendant 300 pages les tribulations perverses d'un connard alcoolique doublé d'un monstrueux phallocrate, ca aide à se sentir un homme juste et bon, et c'est pas peu dire.
Bref vous l'aurez compris, je n'aime pas Bukowski. C'est mal écrit et les vides intersidéraux qui constituent le scénario sont immanquablement remplis par des histoires de beuverie et de baise.
Quand j'y repense, j'ai été dur avec Poe. Parce que pour Bukowski les mots ne sont pas assez forts en comparaison pour exprimer ce que je ressens.
Allez, parce que je vous aime bien, et puis parce que j'ai eu cette chanson dans la tête à chaque fois que je lisais la couverture :